Originaire du Lac Saint-Jean au Québec, Jérôme Bouchard vit et travaille à Bruxelles. Son travail prend comme point de départ des objets (géologiques, biologiques, géographiques) qui lancent des défis à la représentation scientifique et qui interrogent nos paysages abîmés. C’est en dialogue avec ces défis, devant le paradoxe de données numériques de plus en plus précises mais d’un environnement de moins en moins saisissable, qu’il utilise différents procédés traditionnels en peinture associés à des outils de découpes numériques. Explorant les écarts et les erreurs, Jérôme Bouchard met en place des actions qui visent à soustraire la matière et qui repoussent les limites de la machine et de la main : micro-découpe, grattage ou micro-perforation. Les traces qui découlent de ces opérations (fumées, brûlures, poussières, coups de lame) désignent autant les impensés de son propre processus que les angles morts d’un monde négocié entre humains, non-humains et machines.