En 1881, dès la construction de l’observatoire astronomique de Cointe (Liège, Belgique), le pouvoir subsidiant a mit en doute l’utilité de faire des observations dans ce lieu en raison des fumées de l’industrie locale (sidérurgie). L’observatoire astronomique de Cointe ne fut donc jamais vraiment bien équipé.
C’est en dialogue avec ce fait d’histoire, motivé pour donner de l’importance à ce qui fait brouillard ou fumée, que je propose cette installation située dans le hall même de l’observatoire astronomique de Cointe aujourd’hui désaffecté. L’installationpropose un « tableau » sous forme d’un tracé ouvert conçu comme un activateur de lieu : une réflexion sur les erreurs de parcours, les brouillages et les bifurcations affectant l’humain dans sa quête de précision, de transparence et d’objectivité.
L’observatoire a été réalisé grâce à une collaboration avec Pierre Hallot – laboratoire de recherche DIVA (ULiège) – ainsi que le Relab de Liège.
Le projet d’installation à l’Observatoire de Cointe a été réalisé lors d’une résidence au Relab de Liège. Le Relab est une ASBL dans le centre de la Ville Liège (Belgique), dans un quartier en pleine mutation urbaine.
Mes explorations artistiques ont consisté à altérer des matières telles que la toile de lin, le papier et le bois avec des technologies de découpe et d’impressions numériques en portant un regard sur les restes, les fumées, les poussières. Mon idée était de mettre en avant-plan ces altérations de matières en réponse aux paysages anthropiques en dégradation. Ici, ce sont moins les traductions exactes des données numériques qui m’importaient de retranscrire, que d’explorer nouveaux modes de représentation en lien avec ces paysages abîmés.
Retournement du processus de création
Captation LiDAR de l’installation à l’observatoire de Cointe par Pierre Hallot – laboratoire de recherche DIVA (ULiège). L’application web est visible sur tablette et ordinateur de bureau. https://arch-cloud13.segi.ulg.ac.be/bouchard/bouchard.html