Travaux réalisés d’après les dessins de Léon Peeters (pharmacien de Bruxelles, 1850) sur les maladies des feuilles de la pomme de terre et autres végétaux.
Ces dessins tentaient de prouver (pour la première fois en Europe) les relations entre les fumées dégagées par les usines chimiques et la santé (Zimmer, 2017). Ils illustrent diverses maladies sur les feuilles des végétaux, représentées sous forme de trous et de boursoufflures. La maladie de la pomme de terre (visible sur les feuilles) serait d’origine chimique. Les usines produiraient des vapeurs qui engendraient à leur tour des pluies nocives qui abimeraient les feuilles de pommes de terre. Ces dessins de végétaux tentaient ainsi de prouver les relations entre biologie, politique et environnement.
Mon activité a consisté à découper ces dessins dans du canevas en lin, ne faisant plus de différence entre les représentations de la maladie et de la feuille elle-même, explorant par l’unique découpage la rupture du tissage du matériau. La manipulation des toiles n’est pas sans rappeler le dépliage des cartes, ou d’un de ces fragments: une carte qui ne serait plus seulement destiné à être vue.
Références:
Zimmer, A. (2017).Brouillards toxiques. Vallée de la Meuse, 1930, contre-enquête, Bruxelles, Zones sensibles.
Peeters, L. (1855). Guérison radicale de la maladie des pommes de terre et d’autres végétaux, ou moyen d’en faire disparaître la cause. Namur, D. Gerard.