J’ai collecté quelques échantillons (entre géologie et déchets) en bordure de la Meuse à Liège près du pont d’Ougrée. Ce fut une de mes premières activités en arrivant à Liège en 2018. C’est dans ces lieux en friche que j’observais les restes d’une activité humaine qui doit aujourd’hui réinventer sa façon de considérer la production de ses objets et sa relation aux vivants. L’idée fut de réaliser à partir de ces échantillons un objet/territoire qui pouvait témoigner d’une contamination au sens élargi du terme (disciplinaire, géographique, philosophique). C’est du moins ce qui a stimulé ce travail au début de la démarche de création. J’ai ainsi sélectionné un élément de cette collecte qui semblait à la fois appartenir au monde naturel et artificiel, qui faisait écho à la fois aux codes issus d’une histoire de la peinture et à la géologie industrielle récente. Il m’a semblé important dès lors de questionner la notion même de naturalité, d’artificialité et de peinture.